
-2070, c’est un idéal esthétique dystopique. L’abondance de plastique dans les eaux a fini par être ingéré en grande quantité. De ce fait, les corps se transforment peu à peu, il deviennent eux même plastique. Luisants, glacés, brillants et partiellement synthétiques. L’Homme se confond avec son habitat, entièrement composés de plastique : moulés, faits en série, ils s’inspirent et reproduisent les fondamentaux du design des années 70.
Ces lieux d’habitation pré-fabriqués inspirés des courbes de Luigi Colanni ou du mobilier de Garrault et Delord semblent sans originalité, identiques aux autres. Ils sont comme clonés, presque vides de sens. On ne sait pas trop si les lieux sont abandonnés ou pas encore emménagés. Les étagères et bibliothèques sont vides, le savoir, la culture et la curiosité ne fait plus partie de ce monde.
Le dérèglement climatique a rendu la vie quasiment impossible près des eaux, les appartement sont perchés sur des sommets.
La chaleur insupportable oblige à avoir des espaces très ouverts donnant sur une végétation presque inexistante. Le soleil semble ne jamais se lever, ni même se coucher, peut-être qu’on y vit la nuit.
Le point de vue s’apparente à celui d’une caméra de surveillance. Une surveillance abusive, constante et partout même jusque dans les espaces d’habitation.
Les cadres sont la continuité d’une recherche établie lors de ma précédente série de dessins. L’objectif est de créer une continuité entre la peinture et le cadre. Il fait partie de l’oeuvre, l’oeuvre devient objet.
Les matériaux utilisés sont le prolongement de d’une esthétique de cette vie du futur. Les cadres faits de plastique semblent être en aluminium. En 2070 la matière n’est qu’illusion.








